PROSPECTIVE REGIONALE
 Futur de la Science en Afrique

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Horizon 2100

.L’accès de l’Afrique aux instruments scientifiques et techniques est vital tant pour le développement d’une recherche orientée vers la résolution des problèmes économiques et sociaux du continent, que pour la promotion et l’avancement de la recherche proprement dite à l’échelle internationale.
 
En effet, c’est dans ce domaine plus que dans tout autre que la fracture entre l’Afrique et le reste du monde est la plus béante, la plus intolérable. L’Afrique reste le seul continent où les prodigieuses avancées scientifiques et techniques n’ont pas permis de créer des richesses, d’éliminer la pauvreté, de maîtriser l’explosion démographique et d’améliorer la santé et l’éducation des populations. La contribution de l’Afrique dans ces avancées est quasi-inexistante en matière de recherche fondamentale, de R-D industrielle et de sciences de transfert.
 
Aucun pays ne dispose d’un semblant de programme de recherche spatiale ou sismique, tandis que l’aspect stratégique des biotechnologies, des satellites et de l'Internet est encore largement sous-estimé par les décideurs. Dès lors, les cerveaux africains n’ont d’autres chemins à prendre que celui de l’exil ou de l’expatriation. Quant à la diaspora africaine, contrairement aux diasporas des autres régions du monde, elle se trouve dans l’incapacité d’apporter une quelconque contribution. En fait, plus qu’une question de moyens humains et matériels, c’est l’absence d’une vision et d’une cohésion africaine en matière de politique scientifique qui constitue le principal facteur de déconnexion du continent. Dans ces conditions, livrés à eux-mêmes, les chercheurs africains, ceux de la diaspora et les utilisateurs des résultats de la recherche, ne peuvent pas sortir l’Afrique d’un isolement scientifique qui prend une dimension dramatique avec la révolution numérique.
 
L’économie de plus en plus fondée sur la connaissance offre néanmoins à l’Afrique d’immenses opportunités pour valoriser ses abondantes ressources naturelles et son potentiel humain et réaliser des sauts technologiques.
 
Une des propositions majeures de la « Déclaration de Dakar » de la C.I. est la mise en place d’un Institut Africain de Technologie comprenant une Agence spatiale africaine chargée de révolutionner les capacités du continent en matière de communications et de surveillance par l’acquisition du premier satellite de communication africain. Les capacités en matière de recherche de cet Institut s’étendent à la télédétection et au bon suivi des problèmes d’environnement. Ses programmes de recherche vont donner une nouvelle impulsion dans les domaines, comme les sciences biologiques, les technologies numériques, l’esprit d’entreprise, la lutte contre le SIDA et le paludisme, le combat contre la désertification et la famine.
 
A l’occasion de la tenue de Sommet du Millénaire de l’ONU en 2000, la « Déclaration  du Millénaire » des Chefs d’Etats avait insisté pour que les avantages de nouvelles technologies de l’information et de la communication, soient accordés à tous, aux Africains en particulier, conformément aux recommandations contenues dans la Déclaration ministérielle du Conseil Economique et Social. Afin de combler la fracture numérique, le Rapport « Annan » «  Nous les Peuples, le Rôle des Nations Unies », à ce même Sommet, avait annoncé le lancement d’un centre télémédical et d’un Service des Nations Unies pour les Technologies de l’Information  (UNITeS).
 
La mise en place de l’Institut donnera toute sa cohérence à la vision africaine en matière scientifique et technologique et à l’appui que l’ONU peut apporter à l’Afrique.
 
La présente proposition fournit des indications sur les conditions d'installation de l’Institut ainsi que sur les modalités de mise en œuvre et de gestion des initiatives et programmes de recherche qui leur sont associés, comme l'Agence spatiale africaine.


2050...

Mettre la Science et ses Réseaux au Service de l'Afrique ; 2000


I. Introduction

II. Contexte
Tendances lourdes de l’activité scientifique et technique
Perspectives scientifiques et socio-économiques à l ’horizon 2050
La science face au défi africain
La science et les problèmes urgents de l ’Afrique

III. Objectifs

IV. Actions à entreprendre

Conduire des Programmes de recherche technologique

Recherche de base pour le développement
Applications technologiques pour la compétitivité
Processus décisionnels basés sur les  connaissances scientifiques
Education et formation des jeunes chercheurs
Mettre en place l’Institut Africain de Technologie et le Réseau de Centres d’Excellence
Mettre en place  l'Agence spatiale et lancer le premier Satellite géostationnaire de communication et de surveillance





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